Transmissions de Takit

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> Transmission #0001
> Sujet: Takit Isy

Je me prénomme Nikolaï Poljanov,
Je naquis en 22157 Post-Armageddon sur une petite planète temperée nommée Uhne, dans le 65ème univers découvert.
Celle ci, comme beaucoup, fut détruite par une flotte constituée d'une grande quantité d'étoiles de la mort.
L'humanité, et même les races aliens ne sont que des monstres avides de pouvoir et de destruction.
J'eu tout juste le temps de m'enfuir à bord d'un transporteur, me faufillant pour trouver une place parmi une horde frénétique de gens de tout milieux... pendant que le ciel s'obscurcissait de l'arrivée de cette flotte destructrice. Les places dans les vaisseaux étaient chères, et beaucoup de familles se perdirent de vue dans la cohue générale. Tous n'ont pas eu la chance de se sauver de la planète avant sa destruction. Je garde une petite pensée envers ceux qui n'ont pas pu fuir, dont certains de mes amis.
Je ne vis pas la destruction de mon monde, mais seulement une intense lumière blanchâtre qui m'a laissé aveugle pendant ce qui aurait été une quinzaine de journées, sur Uhne.
Où allions-nous maintenant ?
Aucune idée, nous errions sans but précis. Que faire une fois que son propre monde est détruit ?
On se sent cruellement vide, dénué de sens.

Après une période de dépression de tout l'équipage, les vivres commençaient à manquer. Une idée naquit dans mon esprit dérangé. Nous n'avions qu'à fonder une nouvelle colonie de rescapés de Uhne.
Je décidai de motiver l'équipage, tant bien que mal.
La plupart des scientifiques, étaient excités à cette idée. Les hommes de main d'oeuvre étaient au contraire peu emballés.
Au final, et après délibération, nous décidâmes de fonder cette foutue colonie. J'ai été nommé empereur grâce au fait que c'était "ma brillante idée", et j'ai décidé d'utiliser un pseudonyme, Takit Isy, afin de couvrir mes arrières en cas d'échec critique.

Notre excursion en transporteur nous avait menés jusque dans l'univers récemment découvert dénommé Andromeda.
C'est vers la quatrième galaxie que nos coeurs balancèrent et nous nous y sommes orientés pour trouver une planète propice à notre colonie...

J'enverrai des transmissions des avancements périodiquement, pour garder une trace de ce que nous aurons accompli.

> Transmission #0010
> Sujet: Pryhma

De loin, la galaxie, un amas magnifique de lumières semblant à l’arrêt dans sa rotation pourtant inébranlable. En s’en approchant, nous ne voyons plus cette facette, mais découvrons les systèmes, par centaines.
De là où nous nous trouvions, tout les systèmes semblaient similaires, une quinzaine de planètes immobiles, plus ou moins proches d’un astre les inondant de ses rayons lumineux et brulants.
Il nous fallait trouver une planète habitable, où de la vie serait présente. Avoir une atmosphère respirable nous était également nécessaire, n’ayant pas dans notre vaisseau le matériel nécessaire à la création d’une atmosphère sous dôme.

Le système vers lequel nous nous dirigions était, selon nos scientifiques, le quatre cent dix neuvième. J’ignore comment cette numérotation avait été établie. Nos scientifiques observaient les planètes desquelles nous nous rapprochions, afin de trouver la plus propice à la fondation d’une colonie durable.

Celle que nos scientifiques choisirent était d’un vert tendant vers le turquoise, signe d’une végétation abondante et d’eau. Une atmosphère était présente et nous espérions que l’air y était respirable.
Nous commencions notre descente pour découvrir, sous les nuages, de denses forêts parsemées de points d’eau. Quelques montagnes abruptes éventraient cette étendue verte. Les premiers relevés de nos capteurs indiquaient que l’air extérieur était respirable. Une clameur de joie monta dans le vaisseau, alors que nous nous approchions de plus en plus de la surface, en fendant l’humidité condensée des nuages.
Nous nous sommes posés dans une petite clairière, près d’une rivière. En sortant du transporteur, dans lequel nous étions depuis maintenant cinq semaines, l’air frais qui emplissait nos poumons nous agressa presque. Le plein air, cette sensation. La nature semblait nous sourire. La rivière fraîche nous appelait à nous rincer le visage, pour nous éveiller pleinement à cette nouvelle opportunité de vie qui s’offrait à nous.

« Cette planète sera parfaite. »
Je me retournais pour voir Mikaël qui souriait en contemplant la verdure, allongé dans l’herbe.
C’était un bon gars, il savait motiver les gens. Il m’y avait aidé lorsque la majeure partie de l’équipage était en dépression. J’en ferai sans doute mon premier commandant quand le moment sera venu.

Quelques heures ont passées, et un camp provisoire était déjà dressé près de notre vaisseau. Désordonné, car chacun avait fait son petit ménage dans son coin.
Je dis quelques heures, mais je ne sais pas combien un jour en comportera sur cette planète, ni combien une année comportera de jours. Toutes ces données techniques seront calculées et mesurées par nos scientifiques dès qu’ils auront un laboratoire qui le permettra.
Pour le moment la priorité était de construire un véritable camp et de subvenir à nos besoins. Je déclarai Mikaël en tant que directeur des travaux pour ordonner cette construction.
Plus tard, nous commencerons des forages pour extraire des ressources.
Une première expédition, ayant était faite par une équipe que j’ai commanditée, a permis de découvrir des gisements desquels nous pourront tirer du métal, et du cristal, qui nous seront utiles pour tout nos travaux. Cette équipe avait pour chef Hans, un jeune homme débrouillard, ancien soldat. Un bon gars, lui aussi.

Alors que le soleil commençait à s’atténuer en glissant de plus en plus sous l’horizon, nous avons décidé de trouver un nom pour notre planète.
Plusieurs idées furent proposées, un vote mit tout le monde d’accord.
Elle s’appellera Pryhma.

> Transmission #0011
> Sujet: Premières constructions

L'installation de notre petite base aux alentours du vaisseau s'étendait de jour en jour.
Cela faisait déjà une semaine, 7 jours et 7 nuits, que nous avions colonisé cette planète.
Après avoir trouvé des moyens de subvenir à nos besoins, nous avons commencé l'extraction d'un petit peu de matières premières. Nos scientifiques ont fait des tests d'alliage avec ces minerais. Leurs caractéristiques semblaient identiques à celles des minerais que l'on pouvait trouver sur Uhne.
Une ébauche de laboratoire s'était installée tout près de la rivière. La proximité de l'eau était nécessaire car elle était utile pour leur chimie, et si jamais les choses tournaient mal lors d’une expérience.

Le premier "vrai" bâtiment que nous avons construit fût notre centrale électrique solaire. Sa construction dura 2 semaines. Son architecture était sommaire, non optimisée mais robuste. L'énergie est bien la première chose dont nous avons besoin, vu que tous nos futurs bâtiments en consommeront.
Le principe est simple, la CES (Centrale Electrique Solaire) est constituée d’une multitude de cellules photovoltaïques. Ces cellules permettent la conversion des rayons solaires en énergie électrique.
Pour le moment, la rentabilité de cette centrale n’est pas extraordinaire, mais cela nous permet d’avoir une base énergétique à peu près stable pour pouvoir commencer à construire des mines, qui l’utiliseront. La centrale fût nommée CES1 : simple, clair et rapide.

La construction suivante s’acheva en huit jours, il s’agissait d’une mine de métal. Nommée MdM1, cette mine faisait, comme son nom l’indique, de l’extraction de métal à partir des profondeurs de la planète. Le métal est la matière première principale, et c’est la ressource la plus simple à extraire.
S’en suivit la construction d’une mine de cristal. Le cristal est plus précieux, fragile et compliqué à obtenir que le métal. C'est la ressource la plus importante pour créer des circuits électroniques, ainsi que des alliages, en utilisant du métal. Cette ressource est plus rare, mais MdC1 s’en sortait plutôt bien, pour le moment. Elle fût construite en dix jours.

Je décidai de céder aux "caprices" des scientifiques en leur faisant construire un laboratoire digne de ce nom. Evidemment, ils ont décidé de contrarier mon plan concernant la simplicité des noms en appelant leur laboratoire DeltaT-741. J’en ignore la raison, pour moi ce sera Labo1. Il ne faut pas contrarier les scientifiques…
En guise de remerciements, j’obtins des informations toutes fraîches sur notre planète.
D’après des calculs, ils ont estimé sa taille à 12.800km de diamètre. Des analyses du sol et de la végétation leur ont permis d’exprimer la marge de température moyenne de la planète : -3 °C à 37°C.
Ils ont également déterminé que la révolution de Pryhma autour de l’astre nous éclairant se faisait en 226 jours. Et un jour comporte 36,5 heures (comme nous les connaissions sur Uhne, jadis). Nos horloges électroniques actuelles ont besoin d’une petite reprogrammation.

Je me dirigeai vers le directeur des travaux, sous un soleil de plomb :
« Mikaël ?
- Oui, mon empereur?
- Ah non, j’veux pas de ces conneries, j’t’en prie, appelle moi Takit !
- A vos ordres, mon emp… euh… Takit. »
Je me tournais vers les constructions, CES2 était déjà presque terminée :
« Qui en est l’architecte ? Le travail a été effectué rapidement et avec brio. J’aimerai que tu me le présentes, quand tu auras le temps.
- Un dénommé Sergueï, je l’avais trouvé en train de gribouiller sur du papier électronique il y’a 2 semaines. Un croquis fort beau, de l’installation de ses futurs quartiers. En discutant avec lui, j’ai appris qu’il avait fait une école d’architecture et design. J’ai décidé d’utiliser ses talents.
- Tu as bien fait. Demande-lui de se composer une équipe, il va y avoir de plus en plus de constructions à effectuer. »

> Transmission #0100
> Sujet: Avancée

Vingt deux jours sont passés depuis notre arrivée.
Sergueï était toujours plongé dans ses plans, les améliorant et en créant de nouveaux, pour donner aux bâtiments tout leur potentiel et une "sacrée gueule", comme il dit. Son équipe recherchait les meilleurs emplacements et s'occupait du terrassement du terrain avant que les ouvriers viennent faire le gros oeuvre. Ceux ci étaient surchargés de travail.

J'allai à une conférence au laboratoire de recherche, à propos de ce problème. Je m'assis près du mur dans une salle rectangulaire lumineuse, où beaucoup de blouses blanches avaient déjà pris place. Mikaël, qui m'accompagnait, s'assit à ma gauche. L'ambiance et l'odeur de cette salle me faisait penser à mes jeunes années, lorsque j'étudiais encore. Bercé dans mes souvenirs, l'heure avançait. Mon retour à la réalité se fît quand une idée géniale jaillit :
« Il faudrait multiplier nos ouvriers. Quelqu'un a une idée pour construire un dédoubleur ? » s'aventura Tim, un laborantin un peu loufoque. « Ben quoi, pourquoi vous me regardez comme ça ? »
Faisant taire les rires, une voix rauque lui répondit :
« Cessez de dire des bêtises.
- Vous avez une meilleure idée, peut être ?
- Evidemment. Il faut que nous construisions des machines pour faire les travaux à notre place. Des minis robots. »

Tout le monde se retourna vers le fond de la salle. Emmett affichait un rictus de premier de la classe. Ce personnage atypique aux cheveux blancs hirsutes était parfois parcouru d'un éclair de génie, venant du plus profond de son esprit dérangé. Son sourire s'effaça rapidement pour mieux réfléchir à la réalisation de ce projet. Il prit la main de la séance, schématisant déjà ce que seront ces robots. Pas plus gros qu'une tête humaine, s'inspirant des arachnides. De nombreuses "pattes" qui seront autant d'outils.
Les idées des scientifiques fusaient maintenant de tous côtés. Dans ce chaos scientifique, je m'approchai et touchai un mot à Emmett :
« Chargez vous de l'avancée de cette idée. Je veux un prototype dans les plus brefs délais pour pouvoir lancer rapidement une production en masse.
- Entendu, monsieur.
- J'ai déjà des plans d'une chaine de montage de petits vaisseaux » ajouta Mikaël, « mais nous ferons passer vos minis robots avant ça en la modifiant. Si cela fonctionne, ils nous aideront énormément par la suite. J'en avertis mes ingénieurs.
- Je vous ferai tout deux venir lorsque le prototype sera prêt. Maintenant excusez-moi, mais il y'a du travail. » dit Emmett, en regardant la cohue d'un mauvais oeil.
Il se retira en grommelant.
Mikaël se dépêcha d'aller retrouver son équipe d'ingénierie.

Je décidai de flâner dans les différents secteurs du laboratoire.
Les secteurs avaient déjà été délimités en fonction du matériel nécessaire pour les recherches, et les scientifiques y avaient été affectés selon leur domaine de prédilection.
Ainsi, le dôme principal était utilisé pour les recherches que les scientifiques ont qualifiées de "fondamentales". Ces recherches regroupent l'énergie, le laser, les ions, l'hyperespace et le plasma. Côté énergie, nous avons fait un bond en avant grâce au synthétiseur de deutérium récemment construit. SdD1 produit du deutérium à partir d'eau lourde, celui ci est très utile pour les recherches en laboratoire. Et il servira aussi de carburant pour nos vaisseaux, par la suite.
D'ailleurs, une des branches du laboratoire était dédiée aux recherches en propulsion. Ce secteur était donc prévu pour les tests des réacteurs et permettra bientôt l'arrivée de vaisseaux par une ouverture en son sommet. Il y'aura trois types principaux de propulsion : Le réacteur à combustion, le réacteur à impulsion et la propulsion hyperespace. Certains auront des propulsions hybrides. Rien de spécial dans ce secteur à part les premiers prototypes de réacteurs.
Le secteur des recherches avancées regroupait des "cracks" de l'informatique et de la bidouille en tout genre. Ils travaillaient sur l'espionnage en bricolant des sondes et tapaient des lignes de codes incompréhensibles sur ordinateurs. Certains d'entre eux faisaient de la recherche en astrophysique et prévoyaient de faire des réseaux avec de possibles futures colonies.
« On a même pas encore de vaisseau et ils pensent déjà à avoir plusieurs planètes... » marmonnai-je.
Enfin, le dernier secteur regroupait les recherches destinées au combat. Il y'avait des tests d'alliages, d'armements pour le moment basiques et de boucliers. Dans une salle conçue à cet effet, Ils tiraient sur leurs alliages et boucliers avec leurs prototypes d'armement...
Mon tour toucha à sa fin et je retournai dans mes quartiers.

> Transmission #0101
> Sujet: Installations et robotique

L'usine de robots UdR1 a été achevée il y'a de ça une semaine.
Les plans de la chaîne de montage faits par l'équipe d'ingénieurs de Mikaël étaient une vraie merveille. Ceux de l'architecture du bâtiment faits par Sergueï et son équipe l'étaient aussi. Si j'osais, je dirai que nous avons une "Dream Team".
Les droïdes arachnides aident grandement les ouvriers dans leur labeur, et ne sont jamais fatigués. C'était à la fois étrange, formidable et inquiétant de voir ces machines travailler. Formidable car elles représentaient une main dœuvre inépuisable de qualité. Etrange car on se demandait d'où venait leur énergie sans limite. Inquiétant car ces arachnides possédaient quelque chose de sinistre, les faisant sembler mal intentionnées. En contrepartie, voir l'avancement rapide des travaux était un véritable réconfort.

Lorsqu'il nous avait montré le prototype, Emmett avait été tout excité, nous montrant toutes les possibilités d'utilisation des différents outils greffés aux pattes des bestioles. On avait même eu droit à une démonstration. Lors de cette démonstration, il sortit d'autres boites... Il ne s'était pas contenté de faire un unique prototype, mais une dizaine, qui se partageaient les tâches, de manière organisée. Tout les invités à cette démonstration s'étaient levés pour applaudir notre Doc' (petit surnom que la majorité a donné à Emmett). On comprenait enfin d'où lui venait ses cernes. Il décida de donner le nom de "Robochnides" à ses créations, simple contraction de "Robots Arachnides".

Emmett est très fier de ses bestioles et en a gardé quelques unes du premier lot, pour usage domestique. Il commençait à me raconter de quelle manière il allait les reconfigurer quand je lui fis comprendre que je n'avais pas trop de temps à lui accorder. Il conclut en promettant qu'il m'en donnerait une et m'a demandé de choisir un nom :
« Euh... Res, ça sera sympa !
- Entendu, je vous la ferai parvenir d'ici quelques semaines, Empereur. Je vous laisse ! »
Emmett nota le nom sur son µpc et partit vers son laboratoire tel un courant d'air.
* Soupir * Je n'avais pas vraiment envie d'avoir une de ces choses inquiétantes dans mes quartiers. Mais je préférais ne pas vexer ce cher Doc'. Rien que penser la voir se baladant sur ses pattes métalliques dans mon salon me révulsait.

Après l'usine de robots, la priorité fut les plans du chantier spatial.
Cette installation permettra la construction des vaisseaux et des unités de défenses. Pour le moment, les scientifiques et ingénieurs s'étaient mis d'accord sur les plans d'un seul vaisseau, dont un prototype avait été testé en laboratoire, baptisé le Petit Transporteur (PT). Un transporteur plus grand était déjà prévu. La défense ne pourra être constituée pour le moment que de lance missiles (LM), seul armement validé par les équipes. Plusieurs de ces unités de défense seront rapidement déployées. La cause de cet empressement : des mouvements de petites infrastructures d'origine inconnue ont été détectées près de notre planète. Nous ignorons l'intention de ces activités mais préférons nous préparer à toutes les éventualités.
Le PT prototype avait été testé brièvement en laboratoire. Il marchait, en théorie, mais n'avait jamais encore vu la lumière du jour. Il fallait procéder à un test en vol, en conditions réelles, avec une équipe à son bord. Je décidai de nommer Hans :
« ... Capitaine de vaisseau ! Ce PT est sous votre commandement, Hans. Félicitations ! »
Je l'avais pris au dépourvu, le convoquant lui et son équipe en urgence, sans motif valable. La surprise mêlée de joie se lisait dans ses yeux :
- Merci mon Empereur, je suis très touché par cette nomination. » Et, pointant le transporteur du doigt : « On va voir ce que ce vaisseau a dans le ventre, les gars !
- Oui, Capitaine ! A vos ordres, Capitaine ! » s'exclamèrent-ils en chœur.
Je souriais en regardant la scène et ajoutai :
« Je veux que vos hommes le connaissent sur le bout des doigts d'ici 2 jours, et vous procéderez à un vol de démonstration.
- Compris, mon Empereur. Vous avez entendu, soldats ?
- Oui, Capitaine ! »

Hans sera à mon avis un très bon capitaine. Je lui avais donné 10 jours pour se faire une équipe et il avait motivé plus de gens qu'il n'en fallait, nous pouvions déjà prévoir un second équipage. La petite fête suite à la nomination battait son plein, lorsque je m'éclipsai sur la terrasse.
Observant l'avancée du chantier spatial, je réfléchissais au futur officier que je devrai nommer un jour. Un amiral de flotte, pour organiser les mouvements des différents équipages. Je ne pourrai pas m'en charger moi même, à part si je me découvrais subitement un don d'ubiquité. On ne croirait pas, mais il n'est pas une mince affaire d'être Empereur. Mikaël se plaisait en tant que directeur des travaux, n'ayant pas voulu changer de poste et gagner en grade, ainsi que Sergueï en tant que chef d'équipe d'architecture et design. Doc' se chargeait du laboratoire.
Pour le moment, tout était parfait.

> Transmission #0110
> Sujet: Premier essai

C'était aujourd'hui. Le premier vol de notre unique PT.
J'espérai qu'il n'y aurait aucune complication durant cet essai.
La journée semblait bien s'annoncer, une petite bruine matinale avait rafraichit la région, et maintenant le soleil de midi battait son plein.
Un grand déjeuner avait été organisé pour l'occasion, avec la démonstration en guise de dessert. Tout le peuple y avait été convié.

Hans était à son poste dans le vaisseau, son équipe était prête à décoller. Il n'attendait que mon ordre.
« Allez y, Capitaine, faites nous décoller ce PT !
- Bien reçu, Monsieur. »
Les officiers alentours me dévisageaient comme si j'étais fou. Mikaël souriait, lui seul savait que je ne l'étais pas.
« Me regardez pas comme ça, je parle pas tout seul ! Je parle à mon oreillette ! »
Je dégageai mes cheveux longs de mon oreille et me tournai vers eux pour leur montrer.

Le démarrage du moteur était bruyant, un vrombissement puissant et ralenti. Une fois le moteur démarré, il ne restait que le silence, les fréquences de vibration du moteur étant inaudibles pour l'humanité. Certains animaux devaient par contre en avoir plein les oreilles...
Le campement entier avait les yeux fixés sur le transporteur, attendant son moindre mouvement comme le messie.
Le vaisseau décolla de quelques dizaines de centimètres au dessus du sol, les pieds se rangèrent. Il resta à cette hauteur et fit un tour complet sur lui même, pour se montrer sous tous les angles, puis commença à s'élever lentement. Voir ce spectacle dans un tel silence avait quelque chose de magique. Il fut rompu par des acclamations de joie de la foule.
Le vaisseau avait atteint une hauteur correcte et faisait maintenant des manœuvres aériennes, tonneaux, demis tours brusques. Pour le moment, tout se passait encore à vitesse modérée.
« Heureusement qu'ils ont leur propre gravité dans le vaisseau ! » me lança Mikaël.
Je répondis d'un hochement de tête, en continuant d'observer, puis parlai à mon oreillette :
« Alors, Capitaine... Quand est-ce que vous mettez les gaz ?
- Patience, Monsieur, tout est prévu. »
Le vaisseau se rapprochait du sol. Il se stabilisa en position verticale à un mètre de la terre ferme, les pilotes faisant des signes de la main à la foule.
J'entendais Hans qui parlait à son équipage dans mon oreillette :
« Allez les gars, c'est parti pour faire la fusée ! »
Quelques derniers signes des pilotes, puis le vaisseau partit comme un éclair, de la surface jusque dans les nuages. Une nouvelle clameur monta. Nous ne pouvions maintenant plus voir le vaisseau, nos regards perdus dans les masses nuageuses.
« Monsieur, monsieur !... », mon oreillette hurlait.
« Qu'y'a t'il, Capitaine ?
- Nous sommes au dessus des nuages, Monsieur, en stationnement. On a un problème. »
J'eu l'impression que le temps ralentissait, mes battements de cœur semblaient plus accentués.
« Dites moi ce qu'il se passe, Hans !
- On dirait bien que nous ne sommes pas seuls. », il choisissait ses mots avec prudence :
« Nous sommes face à une chose qui à notre avis est une sonde. »

> Transmission #0111
> Sujet: Pas seuls

« Hans, réglez ce problème comme vous le pouvez ! Détruisez cette chose s'il le faut !
- A vos ordres, Monsieur. Je réfléchis à la question, nous n'avons aucune arme. »
En effet, j'oubliai que le PT était un vaisseau civil. Je me tapotai le front.
« Soyez inventif !
- Entendu, Monsieur. »

« Des problèmes là-haut, Takit ? » me demanda Mikaël.
Je lui expliquai rapidement la situation. Mikaël hocha la tête :
« Donc les rapports que nous ont transmis nos scientifiques étaient véridiques. Il y'a bel et bien eu des activités étrangères autour de notre planète.
- Il semblerait. »
Je me perdis un instant dans mes pensées puis repris :
« Mikaël... Il me faudrait quelqu'un pour être mon amiral de flotte. Seriez-vous d'ac...
- Non merci, Takit. Je préfère être votre directeur des travaux, conseiller et ami. », il me donna une tape sur l'épaule avant d'ajouter :
« Par contre, j'ai ici quelques profils qu'il vous serait intéressant de consulter. »
Il sortit des dossiers sur lesquels je discernai des notes tout juste lisibles.

Le PT était de retour de sa mini-mission. Le vaisseau avait endommagé la sonde en lui fonçant dessus à pleine puissance. Elle s'était échouée quelque part sur la planète. Peut être la retrouverons-nous un jour. Hans avait ici fait preuve d'une bonne initiative. Une fois revenu, il avait rit en me lançant :
« Alors, c'est bien ça qu'on appelle du contre-espionnage ? »
Sacré Hans, toujours le mot pour rire.
Le reste de la journée se déroula sans encombre.
J'utilisais mon temps pour parcourir les dossiers que Mikaël m'avait donné, afin de trouver qui serait le meilleur amiral de flotte. Ce n'était pas un choix que je devais prendre à la légère. Il me fallait quelqu'un de compétent, d'organisé, et de confiance pour tenir ce poste. Le jeune homme vers lequel mon choix s'orientait était Boris. Je décidai d'avoir un entretien avec lui. Malgré son jeune âge, j'ai tout de suite pensé en le voyant qu'il aurait pu être mon père. Sa barbe d'une semaine et ses lunettes le vieillissaient. Notre entrevue s'était fort bien passée. Ses compétences et son organisation à toute épreuve feront de lui un bon amiral de flotte, j'en suis certain. J'officialiserai sa nomination demain midi, lors du déjeuner.

L'équipage numéro deux se tenait bien droit, avec à sa tête Stan. Le second PT allait être prêt d'ici quelques heures, et ils l'attendaient sur le chantier spatial, de pied ferme. Boris était toujours avec moi. Je profitai de l'occasion pour lui faire faire le tour des installations et lui présenter les équipages. Le chantier spatial comportait maintenant plusieurs quais et hangars, son expansion continuait grâce aux Robochnides du Doc. Nous regardions le PT rentrer dans son hangar pour révision de sa coque. La sonde avait laissé un impact. Les présentations terminées, Boris me déclara :
« Je me ferai une joie de coordonner au mieux ses équipages, Monsieur !
- Ca tombe bien, c'est ce que je vous demande, Boris. »
Il semblait que je l'avais mis mal à l'aise. Je repris :
« Allons Amiral, je plaisantais, que Diable ! Ne prenez pas tout au premier degré !
- D'accord, Monsieur ! Excusez-moi, Monsieur.
- Ne vous excusez pas, c'est un signe de faiblesse. »

> Transmission #1000
> Sujet: Res

Cela fait deux semaines depuis ma dernière transmission.
J'ai reçu il y'a trois jours le petit cadeau de Doc. La bestiole mécanique était dans une boite en carton devant la porte de mes quartiers. La boite semblait vouloir bouger toute seule. Une étiquette où "Res" était écrit la maintenait fermée, je l'arrachai. Le carton s'entrouvrit jusqu'à l'apparition de pattes caoutchoutées. Il n'y avait plus d'instruments coupants, perforants ou contondants, mais seulement des pattes arrondies inoffensives. Je préférais largement cela aux Robochnides utilisés pour les travaux.
Res sortit de sa boite sans difficultés et tourna son oeil/caméra vers moi. La chose me dévisagea une dizaine de secondes puis se tourna vers ma porte fermée, comme si elle attendait que je lui ouvre. J'attendais pour voir ce que Res allait faire. Il avança vers la porte, la tapota avec une de ses pattes puis se tourna de nouveau vers moi.
« Ok, t'es pas si bête. Je vais t'ouvrir. »
Res me regarda d'un air qu'on pourrait difficilement qualifier d'interrogatif :
« O... K... ?
- Mais c'est qu'ça parle en plus ! » m'exclamai-je. « Ou tout du moins ça essaye... »
J'ouvris ma porte et rentrai dans le hall, puis me tourna vers Res. Il avançait doucement, à pas caoutchoutés. Une fois Res dans mon hall, je fermai la porte. Il regardait partout, comme s'il cartographiait mes quartiers. Je le laissai vagabonder dans le salon et me changeai pour enfiler une tenue plus confortable. Ces fringues d'Empereur étaient, à la longue, insupportables.

Mon oreille sonna :
« Monsieur, Boris à l'appareil.
- Qu'y'a t'il, Amiral ?
- Les deux expéditions dont nous avions discuté sont parties. La première cherche des signes de la sonde écrasée sur notre planète, commandée par Hans. La seconde cherche d'autres signes d'activités autour de notre planète, commandée par Stan.
- C'est parfait Boris, ce sera tout ?
- Oui, Monsieur.
- Je vous fais confiance pour la suite, vous me ferez votre rapport demain matin.
- Entendu, Monsieur. »
J'enlevai mon oreillette et la jetai sur un fauteuil avec négligence.
Quel bonheur, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvé dans mes quartiers en pleine après midi. Déléguer mes responsabilités me permettait d'avoir un peu de temps libre. Je décidai d'en profiter pleinement et me vautrai littéralement sur mon canapé.

« Alors, mon petit Res, qu'est ce que tu sais faire d'autre à part te balader un peu partout en silence ? »
Je le cherchai du regard. « D'ailleurs, où t'es ?... »
Je me relevai et fis le tour du salon. Pas moyen de remettre la main sur cette saleté de bestiole. Tant pis, elle se débrouillera bien toute seule. Après tout ce n'est pas comme si il fallait la nourrir.
Je me rallongeai sur le canapé pour réfléchir à la suite des événements. Une fois les deux expéditions terminées, nous pourrions essayer d'établir des contacts amicaux avec des planètes voisines, puis bâtir des relations commerciales. Ou bien nous pourrions rechercher et piller des richesses. Rien que le fait d'envisager cette éventualité me déplaisait. Je verrai bien demain ce qu'en pense mon amiral.

> Transmission #1001
> Sujet: Résultats

Boris me courrait après dans les couloirs.
« Mon Empereur !
- Oui, Boris ? »
Il s'arrêta devant moi comme un piquet, attendant visiblement quelque chose.
Je le regardai en cherchant en vain ce qu'il me voulait. Puis d'un coup je me rappelai :
« Ah oui, c'est vrai ! Boris, au rapport !
- Bien, Monsieur. Notre première expédition a atteint son but, l'équipe de Hans a trouvé les restes de l'engin d'espionnage qu'ils avaient fait s'écraser. Nos scientifiques sont en train de l'analyser. Ils pensent ensuite l'utiliser à nos propres fins.
- Bonne nouvelle !
- La seconde expédition, commandée par Stan, n'a rien trouvé d'anormal autour de notre planète pour le moment. Ils y sont toujours. Dois-je leur dire de rentrer à la base ?
- Laisse-les encore jusqu'à ce soir, s'ils n'ont toujours rien tu leur diras de rentrer.
- Entendu, Monsieur. »

Je repris la direction de mon bureau, escorté par Boris. Cette fois ci, c'est Mikaël qui nous courrait après :
« Takit, Takit !
- Oui, Mikaël ? »
Je baignais dans une impression de déjà vu, jusqu'à sa réponse :
« L'expédition commandée par Stan s'est retrouvée face à une seconde sonde d'espionnage ! »
Je me tournai vers Boris, il avait l'air aussi surpris qu'agacé de ne pas en être le premier informé. Je repris en demandant :
« Et alors, qu'ont-ils fait ?
- Rien ! Ils ont fuis après avoir averti la tour de contrôle ! »
Je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche que la voix de Hans se fit entendre du bout du couloir :
« Quoi? Nan mais c'est pas vrai ?! Ils ont fuis ? Mais c'est quoi cette équipe de mauviettes ! » Il râlait comme si c'était sa propre équipe qui lui faisait défaut.
Il s'était approché à grandes enjambées. Je tentai de le tempérer :
« Du calme Hans, voyons.
- Pardon Monsieur, mais c'est une honte de fuir devant une sonde inoffensive ! Quelle bande de c... »
Il s'interrompit quand il se rendit compte que mon regard lourd pesait sur lui. J'étais d'accord avec lui, mais il fallait savoir rester calme malgré tout. Même si j'appréciais sa franchise et son langage coloré, je ne pouvais pas lui permettre de telles démonstrations publiques.

Nous commencions à nous échanger des regards en silence lorsque je décidai de conclure :
« Bon rapport Boris, malgré que vous vous soyez fait doublé par Mikaël. »
Pour toute réponse, j'eu droit à un timide hochement de tête. Je me tournai vers Mikaël :
« Informez la tour de contrôle que c'est Boris l'Amiral de flottes, et que c'est lui qu'il faut prévenir en premier s'il y'a quelque chose de nouveau.
- Entendu, Takit. Au fait, Doc' veut vous parler de toute urgence.
- Je l'appellerai quand je serai arrivé à mon bureau. »
Il me donna une tape amicale sur l'épaule avant de se diriger vers la sortie.
« Hans, vous pourriez donner calmement votre avis à Stan à propos de ses choix lors de la rencontre avec la sonde. » Je regardai Hans et ajoutai : « J'insiste sur le "calmement". »
Son petit sourire voulait tout dire, mais il me dit : « Ouais bon, ça va. J'ai pigé, mon Empereur...
- Allez-y Hans, maintenant.
- Ok, ok. A plus... »

Je repris la direction de mon bureau, suivi de près par Boris, j'avais à lui parler.
Lorsque nous sommes arrivés, je le priai d'attendre quelques minutes, que je prenne connaissance de ce que Doc' avait de si urgent.

> Transmission #1010
> Sujet: Inquiétude

Je n'étais en contact avec Doc' que par l'intermédiaire de mon oreillette, mais j'avais l'impression de le voir sautiller dans tout les sens en face de moi.
« Comme je vous dis ! L'univers est dans une phase dangereuse ! La concurrence va être rude !
- Ralentissez Emmett, je n'arrive plus à vous suivre.
- Excusez-moi, mon Empereur. Pour faire simple, tous les empires de cet univers se sont lancés dans une course à l'armement. Les batailles vont faire rage !
- Comment pouvez-vous en être si sûr ?
- Nous avons intercepté des transmissions étranges. L'organisation qui les avaient passées se fait appeler "La GForge", elle régit les activités dans l'univers. Il semblerait que l'on soit dans un énorme terrain de compétition pour des milliers d'empereurs sans pitié. Leur but serait d'être simplement le plus fort ! La course est lancée, et nous sommes en plein dedans ! Qu'est ce qu'on va faire, mon Empereur ?! »
Je me demandai s'il était possible de me prendre encore plus au dépourvu que ça. Doc' venait de me faire découvrir mon mode "Hors Service", je restai bouche bée, le regard dans le vide, jusqu'à ce qu'il me relance :
« Mon Empereur ?..
- Oui, oui... »
J'avais répondu machinalement, la seule chose que ma tête était capable de dire pour le moment était "Eeeuuuuh".
Je laissai encore s'écouler quelques secondes, pour recouvrer mes esprits, avant de lui répondre :
« J'ai besoin d'y réfléchir, Emmett. J'en discuterai avec mon bras droit et mon Amiral de flotte. Continuez d'intercepter des choses intéressantes...
- Evidemment, mon Empereur ! »

Je posai mon oreillette sur mon bureau. J'avais besoin d'une pause.
* Misère, dans quoi nous sommes nous fourrés... *
Je regardai par la fenêtre. Mon regard se posa sur ce que l'on pourrait maintenant qualifier de ville. Le stade du camp était largement dépassé, des petits immeubles étaient en construction. Je sentais le soleil me réchauffer le visage et fermai les yeux un instant. Je songeais à tout ce que nous avions accompli depuis que nous étions arrivés ici. Tous les problèmes que nous avions surmontés. Ce n'était pas pour tout abandonner maintenant. De toute façon, personne ne le voudrait. Nous nous étions revendiqués Pryhmiens, mettant de côté nos origines premières.

Je repensai à mon amiral, je lui avais dit d'attendre devant la porte de mon bureau :
« Boris ! Tu peux entrer ! »
Je lui fis signe de s'assoir alors que je m'appuyai sur mon bureau. Je l'informai de la nouvelle qui m'avait retourné il y'avait tout juste deux minutes :
« Je comptais m'entretenir avec toi pour que l'on discute de notre évolution. Si, à ton avis, nous devions établir des contacts amicaux avec nos voisins, ou piller leur richesse...
- Je vois, les données ont changées avec la nouvelle de Doc'.
- Pas tant que ça, Boris. J'espère bien qu'il sera toujours possible de se faire des amis dans cette course à l'armement, malgré tout. »
* Soupir *
« Mon Empereur, je tâcherai du mieux que je peux de nous maintenir suffisamment armé pour repousser d'éventuelles attaques. Et je m'assurerai que nous puissions tirer parti des planètes alentours sans pour autant être pris dans des représailles. »
J'affichai un sourire crispé :
« Et comment comptes-tu faire ça ?
- J'avais déjà songé à la question, mon Empereur. Si vous avez besoin d'un amiral, c'est pour diriger des flottes. Et ce n'est pas pour diriger seulement des petites missions pacifiques et des vols d'essai avec des PT. J'y avais déjà réfléchi. J'attendais justement que vous m'informiez de la suite des événements. »
J'acquiesçai :
« Continuez, Boris.
- Je me suis un peu informé de ce qui se passe aux alentours de notre planète. Nous avons apparemment dans notre système des activités, des mouvements de flottes. Mais nous avons aussi des planètes semblant inactives, d'où nous pourrions tirer quelque richesse sans être inquiétés. J'ai déjà plusieurs coordonnées intéressantes dans mon carnet. Nous pourrions effectuer des aller-retours avec les PT sur les planètes inactives, n'ayant aucune défense, histoire de charger nos vaisseaux avec des matières premières. Ca nous permettrait de prendre de l'avance au niveau des ressources disponibles. Et ainsi nous armer rapidement pour éviter que les activités ennemies finissent par nous tomber dessus...
- Je constate avec joie que je n'ai pas besoin de m'inquiéter de ce côté là. Tu as l'air de vouloir nous faire évoluer rapidement. C'est exactement ce qu'il va nous falloir. »
Je mis fin à la conversation en ajoutant :
« Bientôt, nous aurons aussi des vaisseaux militaires. Un prototype de chasseur léger est en cours de construction, tu peux aller voir ça au labo !.. »